Besoin d'aide

Rose se baladait, chose rare, dans Paris. Ce n'était pas tant le fait de prendre l'air que celui de voir autre chose que le Moulin qui l'avait motivée. Eh oui, pour une fois, l'ambiance étouffante du cabaret l'avait fait suffoquer, et elle avait eu cet irrépréssible envie de marcher autant que ses forces le pourraient. Pas beaucoup, direz-vous, mais si. Avec son métier, elle pratiquait énormément d'effort phyque, et l'endurance au bout du comte. Alors, elle avait marché, encore et encore. Elle n'avait prévenu personne. Aucune ne savaient ou la danseuse phare du Moulin se trouvait en cet instant.

Et, sans se rendre compte au début, elle s'était dirigée vers les catacombes. Puis l'ignorance avait laissé place à la curiosité, car la jeune femme n'y était jamais allée. Oui, elle était bien imprudente, et bien sotte, aussi. La nuit tombait doucement sur la ville,et le froid s'insérait, malin, dans les petites ruelles sombres des bas quartier de Paris.

Elle était tirée à quatre épingles, comme à son habitude. Ensemble blanc, cheveux laissés libres dans son dos. Une tentation de choix pour les malandrin. Surtout que son sac était plein d'argent.

C'est lorsqu'elle entendit des pas derrière elle qu'elle commença à vraiment se rendre compte de la situation. Accelérant le pas, elle jeta des coups d'oeil derrière elle, et s'appercut qu'elle était suivie par trois hommes à la mine patibulaire. Son sang se glaça, et elle se morigéna intérieurement. mais pourquoi sa stupidité lui avait fait choisir un endroit comme celui-là ? Extrêmeent nerveuse, elle manqua de tomber du haut de ses talons aiguilles. Elle ignora les beiuglement gutturaux des personnes derrière elle, mais, comble de la malchance, elle arriva dans une impasse. Elle crut mourir de peur. Pigée comme un rat.

" Alors, ma jolie, on se balade seule ?" héla un homme, petit, gros, blond.

"B'soin d'un peu d'compagnie, p'têtre !" renchérit un second, plus grand, plus costaud, ressemblant à un squale.

Rose se sentit absolument sans défense. Elle se dégagea de la mains sale qui voulait semparer d'une de ses mèches de cheveux.

" Ne me touchez pas..." grinça t-elle, le regarda froid, masquant les tremblements de sa voix.

Dans son sac. Son ptit Derrington. Vite.

" Hey, regardez, c'est la donzelle du Moulin! C'est la Rose ! Bwahaha, c'est pas un coup d'chance, ça les gars ? Elle va moins faire la fière, hein !"

Elle déglutit péniblement, et, lentement, fourra sa main dans son petit sac, mais l'homme costaud, celui qui avait une tête de requin, lui arracha l'objet de la main, et sortit l'arme. Puis, elle sentit qu'on la plaqua contre le mur. L'haleine fétide d'un des hommes parvint à ses narines, elle manqua de vomir;

" C'est une putain...dans les rues ou dans les chambres, elle écartent toutes les cuisses de la même façon " cria le petit blond, excité par le parfum ennivrant de Rose.

" Otez-vous main de moi ou je..."

" Ou tu quoi, princesse, hum ? t'es qu'une pute, de toute manière, on sait tous d'ou tu viens !"

Oh mon dieu. Sauvez-la. Ses yeux bleus se remplient de larmes de rage, elle fixa un point dans le vide, s'éfforçant de ne pas écouter les dires de ces brigands. Mais c'était impossible. Comment ne pas sentir ses rustres collés contre ? Ces mains qui la touchaient honteusement ? et ces oeuillades concupiscentes, suprême insulte...avait-elle fait tout ces sacrifices pour en arriver là ?

"Houai, joue pas les grandes dames ! "

Rose tenta de se débattre, de repousser ces homme répugnant. Elle ne se laisserait pas avoir comme beaucoup, elle se battrait, et mourrait por ça s'il le fallait

Cyprien marchait d'un pas rapide, nerveux, il regarda sa montre rapidement, cela fesait plus d'une heure qu'il tournait en rond à la recherche de cette foutue cachette où il avait laissé quelques bijoux volés quelques semaines plus tôt. Il emprunta une nouvelle ruelle, cette fois avec une impression de déjà vu, peut être y était il enfin arrivé?
Peut-être...S'il arrivait à faire abstraction des trois ruelles qu'il avait déjà cru être les bonnes.

Le jeune homme s'arrêta, dans l'état d'énervement où il se trouvait, c'était impossible qu'il arrive à s'y retrouver. Cyprien se passa une main sur le visage et soupira. A voix haute, il déclara pour lui même:

"Bon...Un peu de calme, je suis sur d'être au bon endroit maintenant il ne me reste qu'à réfléchir un peu pour retrouver ces bijoux..."

Il pousuivit son monologue pendant plusieurs minutes, lorsqu'il lui sembla entendre la présence d'autres personnes dans les environs.
*Oh non il ne manquait plus que ça...*

Ne prétant pas plus d'attention aux voix qu'il percevait, il s'approcha d'un mur, observant chaque centimètres avec attention. Intérieurement il se maudissait d'être parfois si méticuleux dans le choix de ses "coffres forts" improvisés. Il stoppa sa main à la jointure de deux pierres un large sourire s'étira sur son visage et il glissa son couteau dans une mince fente, après quelques secousse la petite pierre tomba.
Soulagé, Cyprien récupèra son butin avec un soupire d'aise, il avait vraiment cru ne jamais remettre la main dessus.
Après avoir remis en place la pierre et masqué son passage, il fit demi tour, les bijoux soigneusement rangés dans la poche intérieure de sa veste de costume noir.
Bien décidé à rentrer rapidement, il marchait d'un pas rapide et décidé, ce n'était pas le moment de trainer, surtout dans ce genre d'endroit.

Au détour, d'une ruelle il entendit des voix d'hommes sans pour autant comprendre ce qu'ils pouvaient dire, mais l'un d'eux éleva la voix et ce qu'il entendit le fit s'arrêter. Qu'est ce qui pouvait bien se passer dans cette ruelle? Il lui sembla percevoir une voix féminine dans le brouhaha vulgaire des brigands.
Il hésita pendant une fraction de seconde, mais s'engouffra dans la ruelle d'un pas rapide mais discret tel un félin.

Lorsqu'il arriva au bout de l'impasse, Cyprien se stoppa net. Il n'y avait aucuns doutes, la jeune femme plaqué contre le mur n'était autre que Rose, entouré de trois hommes aux moeurs peu recommendable.
Il s'avança et se racla la gorge pour signaler ça présence.

Fermer les yeux, oublier ou elle se trouvait…mais non. Ce n’était pas si facile. Ces hommes là étaient abjects, dégoûtant… elle se sentait sale et humiliée. Même si, rien ne s’était passé hormis des caresses trop osées auxquelles elle avait vainement tenté de se dérober. Mais que faire, à trois contre un ? Rien. La victime se tait et subit. Non ! Non, elle ne subirait pas encore les hommes ! La jeune femme repoussa le blond qui tentait de l’embrasser, mais très vite, celui à la tête de requin lui attrapa les bras et les bloqua dans son dos. Elle émit u couinement, mais ses yeux bleus étaient emplis dune rage sourde…

"LACHEZ-MOI !!!!!!! " cria t-elle.

Ils éclatèrent de rire, et elle se sentit plus désemparée. Elle crevait de peur. Littéralement. Mais n’en rien montrer, se répétait-elle. Non, ne rien laisser passer d’autre que son mépris…

« Eh, la tigresse sort ses griffes on dirait… » ricana l’un.

Le troisième homme, un maigre, à la barbe noire qui aurait ou être séduisant s’il n’avait pas eu ce regarde vert si…vicieux et pervers…cet homme là attrapa Rose au collet, et lui déchira sa veste. Par réflexe, elle ferma les yeux et voulut se protéger. A présent, on distinguait ses dessous.

« Vous n’êtes que des ordures ! » rugit-elle. « Des fils de P*tes ! Des enflures ! »

« He hé, regardez-ça, elle n’a rien oublié du jargon du ruisseau…tu te rappelles, hein ? Tu te rappelles enfin d’ou tu viens, petite garce… » fit le blond en commençant à défaire son ceinturon.

Une larme coula sur la joue de Rose à a vue du blond qui se préparait à la violer. Elle paniqua vraiment. Non. Non, pas ça.

« Si vous faites ça… » menaça t-elle, réprimant ses sanglot ; « Je vous égorge ! je vous jure que je vous retrouverai ! Je vous égorgerai tous !!! »

Mais la seule réponse qu’elle reçut fut une gifle magistrale assenée par le brun aux yeux verts. Elle en suffoqua, sidérée, et surtout sonnée. Elle vacilla, ne sachant plus vraiment ce qui se passait réellement, ce qui augmenta sa peur et sa panique.

« Faites-là donc taire, les gars, elle va rameuter tout les autres… »

Puis, elle crut halluciner. Entre ses yeux humides, elle crut percevoir Cyprien. Oh, cruelle torture, pourquoi la faites-vous donc espérer ainsi ? Ce n’était pas possible…ce ne pouvait être lui…elle rêvait, elle divaguait…elle était déjà perdue. Ses bras devirent mou, elle fut telle une poupée de chiffons dans les mains cruelles d’enfants ; Elle ne résistait pas, pleurant silencieusement.

« Qui va là ? » grogna le blond en se retournant vers Cyprien.

« Partez, mon brave, il n’y a rien à voir par ici ! »

C’était donc bien lui…oh, dieu, elle n’avait jamais été plus contente de revoir quelqu’un qu’en cet instant.

« Tu vas foutre le campd d’ici, nom d’un chien , » vociféra le squale.

Au vu de ce qui se passait sous ses yeux Cyprien serra les poings. Ces trois hommes le dégoutait, des hommes? Plutôt trois bêtes se jetant sur une proie trop faible pour se défendre, du moins avec autres choses que des mots. Il avait entendu Rose crier, les insulter mais cela n'avait fait qu'amplifier leurs
violence à son égard.

Il était désormais suffisament près de la scène pour voir que la veste de Rose était déchiré, il pensa alors à ce qui se serait passé quelques minutes plus tard s'il avait choisit de passer son chemin, il ne l'avait pas fait et pourtant il ressentit pendant un court instant une pointe de culpabilité, qui fut vite effacé par la colère qui montait peu à peu en lui.

Les trois brigands se tournèrent vers lui, il ne cilla pas, les fixant tour à tour dans les yeux, d'un regard froid.
"Que je foute le camp?" répèta-t'il en levant un sourcil sans pour autant changer d'expression, il avança d'un pas et posa ses yeux sur Rose. "Je trouve très lâche de s'en prendre à une femme. D'autant plus à trois."
Cyprien ne montrait aucunes émotions, pourtant intérieurement il bouillonait. Les larmes qui coulaient sur le visage de Rose, avaient eu un impact direct sur lui.

Calmement, il s'approcha du petit homme blond, s'assurant d'un coup d'oeil que les deux autres étaient à une distance résonnable pour avoir le temps de réagir en cas d'agression. Dans la surprise de l'arrivé de Cyprien, l'homme n'avait même pas retirer ses mains crasseuses des hanches de Rose. D'un geste rapide, Cyprien lui attrapa un poignet et le lui tordit vivement, il crut même entendre un craquement tant pis, il l'avait mérité de toute façon.

"La dame t'as dit qu'elle ne voulait pas de tes mains sur elle..." Il le regarda d'un air dégouté "...Je la comprend." Il avait dit cela d'un ton calme et ferme sans changement dans son intonation.
Cyprien savait très bien qu'en agissant ainsi, il s'exposait à des représailles, mais peu importe, c'était au dessus de ses forces que de retenir sa colère. Il jeta un regard noir à l'homme brun et barbu, la gifle que celui ci avait assèné à la jeune femme ne lui avait pas échapé...